Joseph de Jouvancy, 1710 : Candidatus rhetoricae

Définition publiée par Mattana-Basset

Joseph de Jouvancy, L’Élève de rhétorique (Candidatus rhetoricae, 1e éd. 1710, 1e trad. 1892), édité par les équipes RARE et STIH sous la direction de D. Denis et Fr. Goyet, Paris, Classiques Garnier, 2019, troisième partie, "De l'élocution", chap. I, "De la période", "L'incise", p. 154-155. 

Définition publiée par RARE, le 31 mai 2020

Qu’est-ce que l’Incise R. C’est la partie du membre de la période qui, par elle-même, n’a pas un sens et une longueur qui lui soient propres. Elle ne renferme pas, en effet, un verbe, et elle n’a pas la dimension d’un vers hexamètre. Telle est cette incise : dans cette pénible conjoncture, ou bien dans ces temps troublés, ajoutez un verbe, par exemple il n’est personne, vous aurez un membre de période. Joignez à ce membre deux nouvelles incises avec leur verbe, vous aurez un autre membre et une période complète : « Dans cette pénible conjoncture, dans ces temps troublés, il n’est personne qui ne préfère être partout ailleurs (première incise) que là où vous êtes (deuxième incise) ». Voici encore une période à deux membres, dans laquelle chacun est accompagné d’incises : « La fécondité du sol et l’abondance de toutes choses qui < à Capoue > a efféminé les Carthaginois, a de même, en Grèce et en Syrie, amolli les Romains captivés par les attraits des plaisirs qu’ils y trouvaient ».