Joseph de Jouvancy, 1710 : Candidatus rhetoricae

Définition publiée par Mattana-Basset

Joseph de Jouvancy, L’Élève de rhétorique (Candidatus rhetoricae, 1e éd. 1710, 1e trad. 1892), édité par les équipes RARE et STIH sous la direction de D. Denis et Fr. Goyet, Paris, Classiques Garnier, 2019, troisième partie, "De l'élocution", chap. II, "Des figures", art. II, "Des Figures de Pensées", "La Concession", p. 186-189. 

Définition publiée par RARE, le 01 juin 2020

La Concession est une figure où nous paraissons accorder quelque chose d’injuste à notre adversaire. 

Ainsi : < « Oui, dit-il, mon débiteur a fait défaut, et je n’ai point balancé à publier la saisie de ses biens. C’est agir sans pitié ; mais enfin, puisque vous prétendez avoir ce droit, et que vous voulez en user, nous vous l’accordons. » Cicéron, Pour Quinctius, § 56. >

« Soit, tu ne peux alléguer aucun motif, et quoique je doive triompher, je renoncerai à mon droit ; ce que je ne t’accorderais pas dans une autre cause, je te l’accorderai dans celle-ci, fort de l’innocence de Roscius ». < Cicéron, Pour Roscius d’Amérie, § 73.

« Faites votre proie du bien d’autrui, au nom d’une ville ; renversez les lois : fallait-il encore chasser un ami de son patrimoine ? »

« Je te reconnais bien ici, ta malhonnêteté et ton imprudence, je te l’accorde et te le concède : je sais que tu, etc. » Contre Verrès, III. >