DIMINUTIO / DIMINUTION
Définitions
325 av. J.-C. : Aristote
Aristote, De Arte Rhetorica libri tres, trad. lat. Marcantonio Majoragio (1514-1555, 1e éd. 1547?), Padoue, Presses du Séminaire, 1689, liber II, caput XXVI, « Amplificationem, ac diminutionem neque esse enthymematum elementa, neque enthymemata », p. 328-329.
325 av. J.-C. : Aristote
Aristote, Rhétorique, trad. François Cassandre, 1re éd. 1654, La Haye, Isaac Vaillant, 1718, livre second, chap. XXVI, « De l'Amplification », p. 358.
1660 : Bary
René Bary, La Rhetorique Francoise Ou L'On Trouve de nouveaux Exemples sur les Passions & sur les Figures. Ou l'On Traite à Fonds de la Matière des Genres Oratoires, Paris, Pierre le Petit, 1660, troisième partie, « De la diminution », p. 464
1662 : Jacques du Roure
Jacques Du Roure, La Rhétorique française nécessaire à tous ceux qui veulent parler, ou écrire comme il faut et faire ou juger : des discours familiers, des lettres, des harangues, des plaidoyers, et des prédications, Paris, chez l’Auteur, 1662, Troisième partie, p. 26, 30-32.
1837 : Joseph Victor Le Clerc
Joseph-Victor Le Clerc, Nouvelle Rhétorique, extraite des meilleurs écrivains anciens et modernes, suivie d'Observations sur les matières de composition dans les classes de rhétorique, et d’une Série de Questions à l’usage de ceux qui se préparent aux Examens dans les Collèges royaux et à la Faculté des Lettres, Bruxelles, Société belge de librairie, etc., Hauman, Cattoir et comp°, 1837 (1ère éd. 1823), p. 262
Dictionnaires et encyclopédies
CN. voir Miosis [synonymes selon Pajot]
Encyclopédie
Ainsi nommée par antiphrase ; c’est une exagération ou augmentation de ce que l’on veut dire, en se servant néanmoins d’expressions qui semblent l’affoiblir & le diminuer, comme, par exemple, lorsqu’on dit d’une femme ou d’une étoffe, qu’elle n’est pas laide, pour faire entendre qu’elle est belle, ou d’un homme, qu’il n’est pas petit ou léger, pour marquer qu’il est grand ou pesant.
Quelques auteurs employent diminution dans un sens propre & plus strict, pour exprimer quelque chose de moins que ce qu’on dit ; par exemple, dire à un militaire, vous n’êtes point propre au commandement, c’est sous-entendre un reproche encore plus grand, & le soupçonner ou d’ignorance dans son métier ou de lâcheté.
Littré
Terme de grammaire. Figure par laquelle on retranche quelque lettre dans un mot, comme quand on écrit apercevoir au lieu d’appercevoir qu’on écrivait autrefois. On dit aussi soustraction.
Figure de pensée plus souvent appelée atténuation, litote.