MOVERE / ÉMOUVOIR
Définitions
1660 : Bary
René Bary, La Rhetorique Francoise Ou L'On Trouve de nouveaux Exemples sur les Passions & sur les Figures. Ou l'On Traite à Fonds de la Matière des Genres Oratoires, Paris, Pierre le Petit, 1660, première partie, « Des mouvemens, c'est à dire des passions », p. 106
1662 : Jacques du Roure
Jacques Du Roure, La Rhétorique française nécessaire à tous ceux qui veulent parler, ou écrire comme il faut et faire ou juger : des discours familiers, des lettres, des harangues, des plaidoyers, et des prédications, Paris, chez l’Auteur, 1662, Troisième partie, p. 68.
1665 : Richesource
Jean Oudart de Richesource, L’Éloquence de la chaire ou la Rhétorique des prédicateurs (1665), Paris, à l’académie des orateurs, 1673, p. 83-84.
1816 : Gaspard Gilbert Delamalle
Gaspard Gilbert Delamalle, Essai d’institutions oratoires à l’usage de ceux qui se destinent au barreau, Paris, Delaunay, 1816, t. I, p. 133 ; p. 138-139.
Dictionnaires et encyclopédies
Furetière
Se dit figurément en choses spirituelles et morales. C'est l'entendement qui meut la volonté. Les objets meuvent les puissances. Un bon Orateur doit mouvoir les passions, mouvoir les esprits, mouvoir à compassion. Il n'y a que le desespoir et la rage qui l'ayent peu mouvoir à commettre un si grand crime. Le Roy dit dans les dispositifs de ses Edits, A ces causes et autres considerations à ce nous mouvant.
Encyclopédie
[Diderot]
[Émouvoir]
C'est communiquer ou recevoir du mouvement ; il se prend au physique & au moral ; & l'on dit, la mer commence à s'émouvoir ; j'en ai le cœur émû ; le philosophe ne s'émeut pas facilement.
Littré
[Mouvoir]
Fig. Conduire par un mouvement moral.
Nous sommes enflammés suivant les divers objets qui nous meuvent. [Vaug. Q. C. II, 1]