ORNATUS (ORATIONIS) / ORNEMENT (DU DISCOURS)
Définitions
94 : Quintilien
Quintilien, De l’Institution de l’orateur, trad. Nicolas Gédoyn, Paris, Grégoire Dupuis, 1718, livre premier, chapitre VI, « Des perfections & des vices de l'Oraison », p. 33 ; livre huitième, chap. III, « Des ornements du Discours », p. 504-524.
1665 : Richesource
Jean Oudart de Richesource, L’Éloquence de la chaire ou la Rhétorique des prédicateurs (1665), Paris, à l’académie des orateurs, 1673, p. 283-298.
1671 : Le Gras
Le Gras, La Rhetorique Françoise ou les preceptes de l'ancienne et vraye eloquence accomodez à l'usage des conversations & de la Societé civile : Du Barreau : Et de la Chaire, Paris, A. de Rafflé, 1671, Troisième partie de la Rethorique, « De l'Elocution », chap. II, « De l'ornement du Discours », p. 184-185.
1710 : Joseph de Jouvancy
Joseph de Jouvancy, L’Élève de rhétorique (Candidatus rhetoricae, 1e éd. 1710, 1e trad. 1892), édité par les équipes RARE et STIH sous la direction de D. Denis et Fr. Goyet, Paris, Classiques Garnier, 2019, cinquième partie, "Exercices préparatoires < d'Aphthonius >", I. "Premier exercice préparatoire, De la fable", chap. I, "De la narration en général","ornements", p. 260-265.
1718 : Quintilien
Quintilien, De l'institution de l'orateur, Ie siècle ap. J-C ; trad. M l'Abbé Gedoyn, Chanoine de la Ste Chapelle de Paris, de l'Académie Royale des Inscriptions, & belles Lettres, Paris, Gregoire Dupuis, 1718, livre VIII, chap. III "Des ornements du Discours", p 524-
1765 : Jean-Baptiste Crevier
Jean-Baptiste Crevier, Rhétorique française (1765), Paris, Saillant, 1767, 2 tomes, t. 2, p. 49-55.
Dictionnaires et encyclopédies
CN. [Pajot]
Furetière [ORNÉ]
Se dit aussi d’un discours. Cette Oraison funebre estoit trop ornée, trop fleurie, n’estoit pas assez grave pour le sujet. Un declamateur peut orner tant qu’il luy plaira son discours de figures pour divertir son auditoire On dit aussi, La Cour d’Auguste estoit ornée de plusieurs grands personnages qui florissoient dans son siecle.
Encyclopédie [ORNEMENT]
[Diderot]
Ce qui sert à parer une chose, quelle qu’elle soit. Le grand principe c’est que les parties essentielles & principales se tournent en ornemens ; car alors le spectateur qui voit l’utile servir de base à l’agréable, est affecté le plus doucement qu’il est possible. Les belles personnes n’ont pas besoin d’ornemens. Les habits dont les prêtres se vêtissent en officiant, s’appellent des ornemens. L’Architecture demande un grand choix d’ornemens. On dit d’un grand homme, qu’il sera la gloire de sa nation, & qu’il est l’ornement de son siecle. Les figures de la Réthorique sont les ornemens du discours. La science est l’ornement de l’esprit.
Littré [ORNÉ]
1. Pourvu de ce qui embellit.
Le linge orné de fleurs fut couvert pour tous mets
D’un peu de lait, de fruits et des dons de Cérès. [La Fontaine, Phil. et Bauc.]
Terme de peinture. Sujet orné, sujet susceptible de la composition la plus riche.
2. Fig. Qui est pourvu de choses comparées à des ornements matériels.
On veut un roi dont le corps soit fort et adroit, et dont l’âme soit ornée de la sagesse et de la vertu. [Fénelon, Télémaque]
Absolument. Un esprit orné, un homme qui a beaucoup de connaissances, d’instruction.
Nancré étoit un garçon de beaucoup d’esprit, d’agrément et fort orné. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]