PARENTHESIS / PARENTHÈSE
Définitions
94 : Quintilien
Quintilien, De l’Institution de l’orateur, trad. Nicolas Gédoyn, Paris, Grégoire Dupuis, 1718, livre huitième, chap. II, « De la Clarté », p. 502.
1662 : Jacques du Roure
Jacques Du Roure, La Rhétorique française nécessaire à tous ceux qui veulent parler, ou écrire comme il faut et faire ou juger : des discours familiers, des lettres, des harangues, des plaidoyers, et des prédications, Paris, chez l’Auteur, 1662, Troisième partie, p. 34-35.
1837 : Joseph Victor Le Clerc
Joseph-Victor Le Clerc, Nouvelle Rhétorique, extraite des meilleurs écrivains anciens et modernes, suivie d'Observations sur les matières de composition dans les classes de rhétorique, et d’une Série de Questions à l’usage de ceux qui se préparent aux Examens dans les Collèges royaux et à la Faculté des Lettres, Bruxelles, Société belge de librairie, etc., Hauman, Cattoir et comp°, 1837 (1ère éd. 1823), p. 237
Dictionnaires et encyclopédies
Furetière
Terme de Grammaire. Petit nombre de paroles intercalaires qu’on met dans un discours, qui en couppent le sens, et qu’on croit necessaires pour son intelligence. En les recitant on les prononce d’un autre ton, et en les écrivant on les enferme entre ces caracters (), afin de les faire distinguer de la suite du discours. Ces caracteres se nomment aussi parenthese ; et on dit qu’on ouvre la parenthese, quand on se sert du premier ; et qu’on la ferme, quand on se sert du second.
Encyclopédie
[Beauzée]
On donne le nom de parenthese à une proposition isolée, qui est insérée dans une autre dont elle interrompt la suite, voyez Hyperbate, n°. 3. Je rapporterai ici un trait de l’oraison funebre de Henri de Bourbon, prince de Condé, part. III. par le P. Bourdaloue : on y verra une parenthese courte, vive, utile, & tenant au fond de la matiere, quoique détachée de la constitution méchanique & analytique du discours principal où elle est insérée. On ne doit se les permettre que de la même maniere.
C’étoit, dit l’orateur, un homme solide, dont toutes les vûes alloient au bien, qui ne se cherchoit point lui-même, & qui se seroit fait un crime d’envisager dans les désordres de l’état sa considération particuliere (maxime si ordinaire aux grands) ; qui ne vouloit entrer dans les affaires que pour les finir, dans les mouvemens de division & de discorde que pour les calmer, dans les intrigues & les cabales de la cour que pour les dissiper.
On donne encore le nom de parenthese aux deux crochets dont on se sert pour marquer la phrase intervenue dans le discours principal, tels qu’on les voit avant & après les mots ci-dessus (maxime si ordinaire aux grands). Le premier crochet se nomme la parenthese ouverte ; le second, la parenthese fermée.
Littré
Phrase formant un sens distinct, séparé du sens de la période où elle est insérée.
Ces longues parenthèses qui coupent la liaison des choses. [Bouhours, Entretien d’Ar. et d’Eug. 2]