PLACERE / AGRÉER
Définitions
1662 : Jacques du Roure
Jacques Du Roure, La Rhétorique française nécessaire à tous ceux qui veulent parler, ou écrire comme il faut et faire ou juger : des discours familiers, des lettres, des harangues, des plaidoyers, et des prédications, Paris, chez l’Auteur, 1662, Première partie, p. 3-4 ; Troisième partie, 14, 29-30, 36, 40, 42-43, 48.
1665 : Richesource
Jean Oudart de Richesource, L’Éloquence de la chaire ou la Rhétorique des prédicateurs (1665), Paris, à l’académie des orateurs, 1673, p. 84-85.
Dictionnaires et encyclopédies
Furetière
Avoir des qualitez agreables, et qui donnent de la joye aux sens, ou à l’esprit. La Musique plaist aux oreilles. Les beaux tableaux, les beaux paysages plaisent à la veuë. La beauté a des agreemens et des charmes qui plaisent à tout le monde. La verité, la science, plaisent aux esprits bien faits. Faret a écrit l’art de plaire à la Cour, sous le titre de l’Honneste Homme. Ce mot vient du Latin placere.
Encyclopédie
[Diderot]
C’est avoir des qualités agréables au cœur, à l’esprit, ou au sens. C’est une folie que de vouloir plaire à tout le monde. Avec les gens d’un goût délicat, l’art de plaire manque son but. Les mélancholiques se plaisent dans les ténebres. Les saules se plaisent dans les lieux humides, &c.
Littré
Agréer, être agréable, en parlant des personnes.
Pour plaire aux autres, il faut parler de ce qu’ils aiment et de ce qui les touche, éviter les disputes sur des choses indifférentes, leur faire rarement des questions, et ne leur laisser jamais croire qu’on prétend avoir plus de raison qu’eux. [La Rochefoucauld, Maximes et Réflexions morales]
Il se dit du charme qui captive un amant, une amante.
Votre fille me plut, je prétendis lui plaire,
Elle est de mes serments seule dépositair. [Racine, Iphigénie en Aulide]