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94 : Quintilien

De l'Institution de l'orateur

Quintilien, De l’Institution de l’orateur, trad. Nicolas Gédoyn, Paris, Grégoire Dupuis, 1718, livre troisième, chapitre VI, « Ce que c'est que l'estat de la Cause ; d'où il se prend ; si c'est le Demandeur ou le Deffendeur qui l'establit : Combien il y en a, & quels ils sont », p. 169 ; livre septième, chap. IV, « De la Qualité », p. 461-472.

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1662 : Jacques du Roure

La Rhétorique française

Jacques Du Roure, La Rhétorique française nécessaire à tous ceux qui veulent parler, ou écrire comme il faut et faire ou juger : des discours familiers, des lettres, des harangues, des plaidoyers, et des prédications, Paris, chez l’Auteur, 1662, Quatrième partie, p. 72, 75.

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1671 : Le Gras

La Rhétorique française

Le Gras, La Rhétorique française ou les préceptes de l’ancienne et vraie éloquence accommodés à l’usage des conversations et de la Société civile, du Barreau et de la Chaire, Paris, 1671, première partie « De l’Invention », chap XI, "De la Qualité", p. 42-44

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1712 : Bernard Lamy

La Rhétorique ou l'Art de parler

Bernard Lamy, La Rhétorique ou l’Art de parler (5ème éd., 1712), éd. Ch. Noille-Clauzade (1998), Paris, Florentin Delaulne, 1715, p. 374.

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Dictionnaires et encyclopédies

CN. un des Status. Il se subdivise en negotialis et juridicialis, et ce dernier en rationalis et legitimus (ou legalis).

Furetière

Ce qui rend une chose sensible à nos sens. On appelle dans l’Escole la qualité, un accident, la blancheur, la saveur, la solidité, etc. et en general il se dit de toutes les choses exterieures qui nous font parvenir à la connoissance de la nature des substances. La qualité du venin nous fait connoître la nature de la vipere. Cet ouvrage n’est pas de la qualité requise, n’a pas toutes les perfections que naturellement il devroit avoir. Ce bled a été refusé, parce qu’il n’est pas de la qualité, il y a trop de seigle, de la niesle, des charençons.

 

Encyclopédie

Ce mot exprime toute détermination intrinséque de l’être, qui peut être comprise par elle-même, & sans recourir à la voie de comparaison ; c’est ce qui distingue les qualités de la quantité. La quantité existe dans le sujet, mais elle ne sauroit être exprimée par la seule description ; pour rendre sa notion communicable, il faut chercher quelque quantité homogène déterminée, que vous prenez pour une unité & sur laquelle vous mesurez la premiere ; c’est un grand homme, dites-vous. Jusques-là la grandeur n’est qu’une qualité ; mais en voulez-vous déterminer la quantité, vous ne le ferez qu’en disant, il a tant de piés & de pouces. Au lieu que si vous parlez d’une étoffe rouge, d’une pierre chaude, &c. la simple dénomination de ces qualités en excite l’idée.

 

Toute détermination intrinséque de l’être, est qualité ou quantité, & par conséquent tout ce qui n’est pas quantité est qualité ; prenez une boule de bois. Qu’y a-t-il à observer dans ce sujet ? Des quantités ; savoir, la grandeur de la boule, & de son diametre, la multitude déterminable de ses parties, & la quantité de son poids. Des qualités ; savoir, sa figure, l’espece de sa matiere, sa pesanteur, sa couleur, &c. voilà tout ce que ce sujet, & quelqu’autre que ce soit peuvent fournir.

 

Les déterminations essentielles, les attributs, les possibilités & les modes mêmes, en tant qu’on en sépare l’idée de quantité, sont les qualités de l’être ; il y en a de primitives, qui n’en reconnoissent point d’autres où elles aient leur raison ; il y en a de dérivatives, dont la raison suffisante, tant d’actualité, que de possibilité se trouve dans d’autres antérieures.

 

Les qualités dérivatives sont, ou nécessaires, ou contingentes. Les premieres ont la raison suffisante de leur actualité dans les primitives : les autres n’y ont qu’une raison prochaine, ou même éloignée de leur possibilité. Ainsi les qualités dérivatives nécessaires sont la même chose que les attributs ; & les qualités dérivatives contingentes coïncident avec les modes.

 

Les qualités servent à distinguer les choses ; celles qui sont constantes, comme les qualités primitives, & les dérivatives nécessaires distinguent les objets en tout tems ; mais les contingentes ne peuvent servir à cet usage que dans un tems donné. Les choses semblables ont les mêmes qualités, & celles qui ont les mêmes qualités sont semblables.

 

La doctrine des qualités a fort occupé les scholastiques qui l’ont embarrassée de leurs subtilités, & qui aux qualités réelles avoient joint une foule de qualités occultes, qu’ils employoient pour l’explication des phénomenes, & que la saine philosophie n’a peut-être pas encore entierement extirpées.

 

Aristote s’en est tenu à la notion confuse du vulgaire sur ce sujet, en définissant la qualité, ce que nous répondons à la question, qu’elle est une telle chose ? Quelques scholastiques ont fait leurs efforts pour rendre cette notion plus distincte, en indiquant les marques qui dénotent les qualités dans les sujets ; mais leur esclavage n’a pas permis qu’ils fissent de grands progrès dans cette analyse. Cependant cette notion confuse adoptée par l’école, n’est point en contradiction avec la notion distincte que notre définition en donne ; & toutes les qualités que nous comprenons sous cette définition, peuvent servir de réponse à la question, quel est ce sujet ? Tout ce qu’il y a, c’est que la voie vulgaire ne sert qu’à distinguer confusément les objets dans la pratique ; au lieu que la route philosophique en enseigne les distinctions à priori.

 

Littré

1. Ce qui fait qu’une chose est telle. Bonté, méchanceté, blancheur, rougeur sont des qualités. La bonne qualité des aliments. La mauvaise qualité de ces eaux. Les qualités de son style sont la précision et la clarté.

Nous ne sentons ni l’extrême chaud, ni l’extrême froid ; les qualités excessives nous sont ennemies, et non pas sensibles. [Pascal, Pensées]

 

2. Terme didactique. Manière d’être des corps en vertu de laquelle ils font sur nos sens une impression particulière qui nous donne les idées de figure, de couleur, de grandeur, etc.

 

Terme de philosophie. Qualités premières des corps, celles sans lesquelles ils ne pourraient exister ni être conçus ; qualités secondes, celles qui ne sont nullement essentielles à la conception des corps.

Ces livres de science et principalement ceux qui traitent de la physique, de la médecine, de la chimie, sont tous pleins de raisonnements fondés sur les qualités élémentaires et sur les qualités secondes, comme les attractives, les rétentrices, les concoctrices, et autres semblables. [Malebranche, De la Recherche de la vérité]

 

Qualité occulte, propriété des corps dont la cause est inconnue.

Il faut commencer par avouer que toutes les qualités que le grand être nous a données, à nous et aux autres animaux, sont des qualités occultes. [Voltaire, De l’âme, 2]

 

Terme d’alchimie. Les quatre premières qualités : la chaleur, la froideur, la sécheresse et l’humidité.