TRISTITIA / TRISTESSE
Définitions
1662 : Jacques du Roure
Jacques Du Roure, La Rhétorique française nécessaire à tous ceux qui veulent parler, ou écrire comme il faut et faire ou juger : des discours familiers, des lettres, des harangues, des plaidoyers, et des prédications, Paris, chez l’Auteur, 1662, Troisième partie, p. 64, 66-67.
1689 : Étienne Dubois de Bretteville
Étienne Dubois de Bretteville, L’Éloquence de la chaire et du barreau selon les principes les plus solides de la rhétorique sacrée et profane, Paris, Denys Thierry, 1689, p. 434-435
Dictionnaires et encyclopédies
CN. voir Dolor [synonymes selon Pajot]
Furetière
Passion de l’ame qui resserre le cœur, et qui est causée par quelque perte, quelque accident, quelque souffrance. La tristesse paroist sur le visage. On meurt de tristesse moins souvent que de joye.
Encyclopédie
[Jaucourt]
Cicéron définit la tristesse, l’opinion d’un grand mal présent, & tel que celui qui l’éprouve croit qu’il est juste & même nécessaire de s’affliger. Nos jours seront toujours malheureux, dit-il, si nous ne luttons de toutes nos forces contre cette passion, que la folie suscite comme une furie pour nous tourmenter.
Je n’aime point cette passion, dit Montagne, quoique le monde ait entrepris comme à prix fait, de l’honorer de faveur particuliere ; ils en habillent la sagesse, la vertu, la conscience ; bizarre habillement toujours nuisible, & toujours fâcheux ! (D. J.)
Littré
Sorte de souffrance morale dont le propre est de peser sur l’âme, et qui d’ordinaire apparaît dans l’extérieur.
Nos plus heureux succès sont mêlés de tristesse. [Corneille, Le Cid]