ANTONOMASIA / ANTONOMASE
Définitions
94 : Quintilien
Quintilien, De l’Institution de l’orateur, trad. Nicolas Gédoyn, Paris, Grégoire Dupuis, 1718, livre huitième, chap. VI, « Des Tropes », p. 548.
1660 : Bary
René Bary, La Rhetorique Francoise Ou L'On Trouve de nouveaux Exemples sur les Passions & sur les Figures. Ou l'On Traite à Fonds de la Matière des Genres Oratoires, Paris, Pierre le Petit, 1660, troisième partie, « De l'antonomasie », p. 461
1662 : Jacques du Roure
Jacques Du Roure, La Rhétorique française nécessaire à tous ceux qui veulent parler, ou écrire comme il faut et faire ou juger : des discours familiers, des lettres, des harangues, des plaidoyers, et des prédications, Paris, chez l’Auteur, 1662, Troisième partie, p. 23.
1671 : Le Gras
Le Gras, La Rhetorique Françoise ou les preceptes de l'ancienne et vraye eloquence accomodez à l'usage des conversations & de la Societé civile : Du Barreau : Et de la Chaire, Paris, A. de Rafflé, 1671, Troisième partie de la Rethorique, « De l'Elocution », chap. III, « Des Tropes », p. 193.
1710 : Joseph de Jouvancy
Joseph de Jouvancy, L’Élève de rhétorique (Candidatus rhetoricae, 1e éd. 1710, 1e trad. 1892), édité par les équipes RARE et STIH sous la direction de D. Denis et Fr. Goyet, Paris, Classiques Garnier, 2019, troisième partie, "De l'élocution", chap. II, "Des figures", art. I, "Des Figures de Mots", §1. "Des Tropes", "L'Antonomase", p. 172-173.
1712 : Bernard Lamy
Bernard Lamy, La Rhétorique ou l’Art de parler (5ème éd., 1712), éd. Ch. Noille-Clauzade (1998), Paris, Florentin Delaulne, 1715, p. 120-121.
1765 : Jean-Baptiste Crevier
Jean-Baptiste Crevier, Rhétorique française (1765), Paris, Saillant, 1767, 2 tomes, t. 2, p. 119-121.
1782 : Pierre Thomas Nicolas Hurtaut
P. T. N. Hurtaut, Manuale rhetorices ad usum studiosae juventutis academicae, Exemplis tum Oratoriis, tu Poeticis, editio tertia, Paris, chez l'auteur, 1782, troisième section "De Elocutione", chapitre II "De Sermonis Dignitate", "Primum genus Troporum, IV "De Antonomasiâ", p. 180-182.
1837 : Joseph Victor Le Clerc
Joseph-Victor Le Clerc, Nouvelle Rhétorique, extraite des meilleurs écrivains anciens et modernes, suivie d'Observations sur les matières de composition dans les classes de rhétorique, et d’une Série de Questions à l’usage de ceux qui se préparent aux Examens dans les Collèges royaux et à la Faculté des Lettres, Bruxelles, Société belge de librairie, etc., Hauman, Cattoir et comp°, 1837 (1ère éd. 1823), p. 229.
1872 : Colonia
Dominique De Colonia, De Arte rhetorica libri quinque, Lyon, apud Briday Bibliopolam, 1872, Liber Primus, chap. I, art. II, "De Figuris verborum", § I, "De Tropis", V., "De quibusdam aliis Tropis", p 98
Dictionnaires et encyclopédies
Furetière
Figure de Rethorique, par laquelle on se sert d’un nom appellatif au lieu du nom propre : comme, Le Philosophe, pour dire, Aristote : l’Apostre, pour dire, Saint Paul. Ce mot vient d’anti, qui signif. pro, et onoma, nomen, nom.
Encyclopédie
[Mallet]
Trope ou figure de Rhétorique, par laquelle on substitue le nom appellatif au nom propre, ou celui-ci au nom appellatif. Voyez Figure & Nom.
Par exemple, Sardanapale étoit un roi voluptueux, Néron un empereur cruel ; on donne à un debauché le nom de Sardanapale ; à un prince barbare le nom de Néron.
Les noms d’orateur, de poëte, de philosophe, d’apôtre, sont des noms communs, & qui se donnent à tous ceux d’une même profession ; cependant on applique ces mots à des particuliers comme s’ils leur étoient propres. Par l’orateur, on entend Ciceron ; par le poëte, Virgile ; par le philosophe, on entendoit autrefois dans les écoles, Aristote ; & en matiere de religion, l’apôtre, sans addition, signifie S. Paul. La liaison que l’habitude a mise entre le nom de Ciceron, & l’idée du prince des orateurs, entre celui de Virgile, & d’un excellent poëte ; de S. Paul, & d’un grand apôtre, font qu’on ne s’y méprend point, & qu’on ne balance pas sur l’attribution de ces titres à ces personnages, préférablement à d’autres.
Littré
Sorte de synecdoque qui consiste à prendre un nom commun pour un nom propre, ou un nom propre pour un nom commun. Un Zoïle pour un critique ; l’Orateur romain pour Cicéron.