METONYMIA / MÉTONYMIE
On apelle Tropes les figures qui pour supléer au défaut des paroles, ou seulement pour orner le discours, changent la propre signification des termes. [...] Les Tropes regardent ou des choses unies comme la partie & le tout, la cause & l’effet, ce qui precede & ce qui suit : ou des choses qui ne sont pas unies, mais qui sont semblables, ou oposées. Par ce discours, on peut connoitre l’ordre, la matiere & le nombre des principaux Tropes, qui sont la Synecdoque, la Metonimie, la Metaphore et l’Ironie. [...] La Metonimie exprime l’effet par la cause comme il a acheté Ciceron, la chose contenuë par la chose qui contient comme témoin toute la France, ce qui suit par ce qui precede comme dans cette façon de parler si commune aux Latins, il a vecu pour dire il est mort : les choses par leur nombre, riche d’un million ; ce qui est signifié par le signe & generalement un adjoint par l’autre, qu’à la robe cedent les armes. La Metonimie exprime encore la cause par l’effet, la chose qui contient par la chose contenuë, &c. Il a paly, c’est à dire, il a eu peur, les Aigles Romaines pour les drapeaux des Romains, souscrire & donner les mains pour consentir, accompagné de cinq cens chevaux, où par les betes on signifie les hommes.