PRAETERITIO / PRÉTÉRITION
La Prétérition. L’emploi de cette figure est d’affecter de passer sous silence, ou d’ignorer, ou de ne pas vouloir dire certaines choses que nous disons cependant avec beaucoup d’empressement.
< « Mais je supprimerai ces infamies : il est des faits que la décence ne permet pas d’énoncer, et ce qui vous rend plus hardi, c’est que plusieurs de vos crimes sont de nature à ne pouvoir vous être reprochés par un ennemi qui respecte la pudeur. » Deuxième Philippique, § 47. >
« Je tairai les vices de son enfance, les débordements de sa jeunesse, je passerai sous silence tout ce qui me semblera honteux à dire et je considérerai moins ce qu’il mérite d’entendre, que ce que la décence me permet de dévoiler. » < Contre Verrès, I, § 32.
« Je ne dis rien de son faste et de son intempérance, rien de ses débauches et de ses infamies ; je me borne à parler des gains qu’il a faits. » Contre Verrès, III, § 106.
« Je ne parle pas de ses noces ignobles, je passe sur sa fille expulsée de son lit nuptial. » Pour Cluentius, § 188.
« Je passe sur les nombreux hauts faits de sa vieillesse, j’en retiens seulement un seul, célèbre et connu de tous. »
« Je pourrais dire beaucoup sur sa générosité, sur sa modération, sur toutes ses autres vertus ; mais la gloire de la République se présente à mes regards, et m’ordonne de laisser là ces faits moins importants. » Pour Sestius, § 7. >